L’Image sans nom est lieu d’expositions liées à la photographie et au livre, souvent aux deux. Il est aussi un centre de documentation : fort de quelques milliers de titres, principalement de photographie, et d’autres arts également, disponibles en consultation. Il est enfin un atelier d’impression jet d’encre ouvert à toute demande.

Le lieu se veut un point de rencontre pour tous les amateurs ou amoureux de livres et de photographie, et il propose depuis février 2018, sous la houlette d’Olivier Cornil, Emmanuel d’Autreppe, Christophe Collas et Matthieu Litt une série d’événements (pour) petits et grands, ateliers et rencontres, lectures et projections, expositions et interventions, séminaires et réveillons…

Un lieu à taille humaine et à hauteur d’images, pour prendre le temps de grignoter avec les yeux, découvrir, échanger!

Expo >
The Land Of Promises
Youqine Lefèvre

Infos :

24/09>29/10
Vernissage et présentation du livre samedi 24/09 de 13 à 20h
Expo le dimanche 25/09 de 13 à 19h et les samedis 01, 08, 15, 22 et 29/10 de 14 à 18h + sur rdv

En 1994, six familles belges, dont le père de Youqine Lefèvre, sont parties en Chine pour adopter des filles. La photographe est née dans la province du Hunan en 1993 et a été adoptée à l’âge de huit mois. Selon les documents officiels dont elle dispose, elle serait restée avec sa famille biologique pendant un mois avant d’en être séparée. Elle aurait été trouvée dans un quartier de la ville de Yueyang par un habitant, qui l’aurait ensuite déposée au commissariat. Les autorités l’ont remise à l’orphelinat de la ville et auraient recherché ses parents pendants quatre mois. Elle aurait vécu à l’orphelinat pendant sept mois jusqu’à son adoption.
The Land of Promises porte sur la politique de contrôle des naissances en Chine, en particulier la politique dite de « l’enfant unique » (1979-2015) et ses nombreuses conséquences qui touchent actuellement le pays et perdureront durablement dans le futur. C’est aussi un travail personnel ; cela raconte l’histoire de ces parents partis presque au bout du monde pour adopter un enfant, de ces cinq autres filles adoptées au même orphelinat et en même temps que l’artiste, et de son expérience en particulier. Elle n’ aucun souvenir de ce qui précède son adoption, ou même de la rencontre entre les parents et les enfants à l’orphelinat. Sa ‘mémoire’ de cet évènement est médiée par les histoires que son père et les autres parents lui ont racontées, les photographies et les vidéos qu’ils ont réalisées et les documents officiels en sa possession. Au travers d’archives datant de 1994, de photographies réalisées par Lefèvre durant ses deux voyages en Chine en 2017 et 2019, de recherches faites à partir de textes écrits par des experts sur la politique de limitation des naissances et de démographes et de témoignages des personnes qu’elle a rencontrées en Chine, ce travail traite de la découverte de son pays d’origine et d’une tentative de comprendre ce qui a causé l’abandon et l’adoption internationale de centaines de milliers de filles chinoises.